« Jeune homme, tu te prends beaucoup trop au sérieux » : Les mémoires de l’agent d’immigration Fenton Crosman

par Steve Schwinghamer, Historien
(Mise à jour le 28 janvier 2022)

L’histoire de l’immigration canadienne peut être étudiée grâce à une incroyable variété de sources. Il existe des journaux de bord et des manifestes de passagers, des plans architecturaux et des cartes de ports, des photographies et des peintures, des lettres et des télégrammes, des tweets et des courriels, des lois et des politiques, des journaux personnels et des mémoires, des histoires orales et numériques, des objets rapportés des pays d’origine, des objets acquis dans le nouveau pays, des reportages médiatiques en tous genres, des films et des diapositives… la variété est ahurissante.

Pour les historiens, chaque ressource a ses forces et ses limites. L’un des problèmes liés aux documents officiels produits par les fonctionnaires de l’immigration est qu’ils sont généralement « arides ». Et, surtout dans le cas des fonctionnaires de niveau inférieur ou au niveau local, ils n’ont que peu d’occasions pour ajouter des réponses personnelles ou des réflexions aux documents dont ils font la tenue. Néanmoins, ces documents gouvernementaux établissent les contextes politique, culturel et physique dans lesquels les immigrants ont été accueillis. Ils expriment aussi les réactions des immigrants face aux interventions à caractère officiel.[1] Dans certains cas, ces dossiers contiennent des réflexions plus personnelles (comme des lettres confidentielles, des notes personnelles ou des mémos internes) qui viennent considérablement élargir notre compréhension par rapport à l’attitude et à l’approche de certaines personnes. Fenton Crosman est l’une de ces personnes. Il a travaillé pour le ministère de l’Immigration du Canada des années 1930 aux années 1960 et a occupé différents postes au centre et à l’est du pays.

Un groupe d’hommes vêtus de costumes et de cravates se tient devant un bâtiment en pierre tandis qu’ils sourient pour la caméra.
Directeurs régionaux de l’immigration (g à d) : Ian Stirling (Centre), Les Voisey (Ouest), Lyall Hawkins (Pacifique), Leo Vachon (Québec), Fenton Crossman (Atlantique), Jim Cross (bureau du sous-ministre). Kingston, Ont., été 1967.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2014.357.5)

Comprendre les points de vue personnels des fonctionnaires et des agents travaillant à l’immigration canadienne peut nous aider à décoder certains documents officiels soigneusement rédigés, tout particulièrement lorsque la culture ministérielle encourageait les efforts visant à voiler et à dissimuler les politiques ou les pratiques pouvant être controversées. Par exemple, le Règlement sur le voyage continu a été décrit et défendu publiquement comme une exigence réglementaire visant à préserver la capacité du Ministère à refuser les immigrants arrivant au Canada par une voie qui compliquerait leur expulsion ultérieure (si nécessaire). Des directives privées venant du surintendant de l’immigration indiquaient toutefois aux agents d’immigration que, bien que le règlement était « écrit en termes absolument prohibitifs », il devait uniquement être utilisé contre « les immigrants vraiment indésirables ».[2] Cette directive privée vient considérablement modifier notre compréhension de l’utilisation de la politique et du pouvoir discrétionnaire. L’intention du Ministère était d’appliquer de manière sélective et discriminatoire ce qui semblait être une politique stricte. Le discours interne montre également la longue tendance historique de l’influence bureaucratique sur la politique d’immigration du Canada.[3]

Ces ressources personnelles sont des outils transformateurs lorsque vient le temps d’aborder l’histoire du Ministère de l’Immigration du Canada. Tant de choses s’appuyaient, et étaient censées s’appuyer, sur des pratiques d’inclusion et d’exclusion secrètes ou codifiées, édictées par des individus n’utilisant pas des réglementations formulées en langage clair. En mettant l’accent sur ce pouvoir discrétionnaire et en nous montrant des preuves de divergence et d’influence individuelle, ces ressources personnelles aident également à briser la perception dangereuse que les autorités frontalières et les autorités de l’immigration du Canada étaient entièrement monolithiques.

Un bâtiment en brique peut être vu au milieu d’un long tronçon de route.
Bureaux des douanes et de l’immigration de Woodstock, au Nouveau-Brunswick, vers 1938.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2013.1912.62)

Dans le même ordre d’idées, l’une des sources personnelles les plus intéressantes et les plus variées que j’ai rencontrées est le journal édité et développé de l’agent d’immigration Fenton Crosman, publié par la Société historique de l’immigration canadienne.[4] Dans son introduction, Fenton Crosman fait lui-même allusion à la relation entre la bureaucratie et la perception individuelle : « L’immigration ne se limite pas aux règles, aux règlements et aux procédures. L’immigration est synonyme d’êtres humains et pour gérer ces ressources humaines, j’ai trouvé à Saint John une équipe... aussi intéressante et variée que les nouveaux arrivants qui passent entre leurs mains. »[5] Les aperçus que nous donne Fenton Crosman ne se limitent pas aux bureaux principaux, car en début de carrière, il a passé bien du temps dans des points frontaliers tranquilles. Fenton Crosman a fait des croquis de ses collègues d’un peu partout dans le système d’immigration, y compris de quelques agents des douanes qui ont aussi joué le rôle d’agents d’immigration dans des ports mineurs.

En cours de route, j’ai visité les percepteurs des douanes, qui sont également des agents d’immigration à temps partiel, dans les petits ports du nord du Nouveau-Brunswick. Je parlerai de deux d’entre eux en particulier. En travaillant au bureau principal, j’ai lu de nombreux rapports de Monsieur G., dont plusieurs étaient écrits avec un humour pinçant. J’avais hâte de rencontrer cet homme. Il n’est pas du tout le genre de personne auquel je m’attendais. Il s’agit d’un homme d’âge moyen avec l’arcade sourcilière prononcée et les yeux sérieux, qui, dans ses temps libres, est gentilhomme cultivateur, joueur d’échecs et poète. Il m’a montré une collection de ses vers, dont plusieurs me semblent très bons. Les dossiers de son bureau sont cependant dans un désordre complet, et cela inclut bien sûr nos dossiers d’immigration. Monsieur G admet lui-même qu’il n’est pas très bon employé de bureau et que son propre ministère le critique sans cesse à ce sujet. Je crains que rien ne puisse être fait à ce sujet et, comme il est une âme très sincère qui a jusqu’à présent accompli notre travail de manière satisfaisante, je ferai le meilleur rapport possible.
Par contraste, il y a Monsieur M., dont le bureau est parfaitement ordonné, un jeune homme vif comme une nouvelle lame lorsqu’il s’agit de poser des questions sur notre travail. Il veut que les choses soient faites de façon efficace et, comme certains autres officiers des petits ports, il s’inquiète tout particulièrement au sujet des marins malades laissés à l’hôpital : que faire d’eux lorsqu’ils ont été libérés? Que faire lorsque les agents maritimes refusent toute responsabilité? Que faire lorsque notre ministère, conformément à sa politique, refuse de prendre de l’argent sur le dépôt en espèces lorsque le marin a été laissé sur place?
Monsieur M. a fait plusieurs suggestions utiles. Il ferait un excellent agent d’immigration, plutôt que de travailler pour les douanes.[6]

Fenton Crosman offre également un aperçu de la culture de la fonction publique à laquelle il s’est joint. L’un de mes commentaires préférés est celui dans lequel il parle des tests de français :

Suis passé chez le Ministère à 9 h, puis après qu’ils m’aient décrit la probabilité que je me retrouve dans une ambulance, un corbillard ou un autre véhicule, ils m’ont dit que je devais me rendre à la commission scolaire pour un examen oral en français. J’y suis allé, effrayé et tremblant, mais j’y ai rencontré un gentilhomme aimable qui m’a posé diverses questions en français au sujet de notre travail, puis qui m’a fait écrire environ une douzaine de phrases. Bien qu’il ait posé ses questions de façon rapide, je n’ai eu aucune difficulté à y répondre et il a semblé plutôt satisfait de ma performance.
Au bureau, ils ont catégoriquement nié que quiconque se soit opposé à ma nomination [comme inspecteur responsable temporaire à Huntingdon, au Qc], mais quelque chose me dit que des forces puissantes sont à l’œuvre pour faire en sorte que le poste soit donné à un Canadien français ou catholique, selon la tradition. Eh bien! J’aurais dû m’y attendre. Voilà effectivement une situation intéressante.[7]

Ce genre de contexte aide à mettre en lumière certaines frictions internes du Ministère, tout en fournissant un soutien contemporain aux interprétations des formes de favoritisme et des pratiques régionales souvent visibles, mais difficiles à prouver avec des éléments tels que l’annuaire de la fonction publique. Les promesses de poste et les tensions concernant le bilinguisme se font probablement sentir dans de nombreux lieux de travail fédéraux du Canada moderne et, comme l’affirment Chilton et Takai, il est important de lever le voile sur les machinations politiques. Un mémoire comme celui de Fenton Crosman offre cependant une contribution essentielle en mettant en lumière les nuances du travail quotidien dans le domaine de l’immigration. Fenton Crosman approfondit certains aspects de la prise de décision et se penche sur des cas où le pouvoir discrétionnaire se mêle aux règlements ou aux politiques. Par exemple, au mois d’avril 1939, Fenton Crosman a fait face à une personne qui semblait admissible, mais qui soulevait des soupçons :

Aujourd’hui, nous avons rendu un autre homme malheureux en lui refusant l’entrée au Canada. Il s’agissait d’un réfugié hongrois. Il était en route pour la Nouvelle-Zélande et voulait faire une halte au Canada d’une durée d’environ deux mois, puis rendre visite à son frère aux États-Unis. Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce qu’il présente un carnet d’adresses contenant le nom et l’adresse d’un célèbre avocat véreux de New York, célèbre pour avoir aidé des étrangers à entrer illégalement au Canada et aux États-Unis. Notre homme prétend cependant être complètement innocent, insistant sur le fait que ce nom et cette adresse lui avaient été donnés par un homme qu’il avait rencontré lors d’un dîner à Londres. Il ajoute qu’avant cela, il ne savait rien de son compagnon de repas ou de l’avocat. Dans l’ensemble, son récit semble bon, mais il soulève suffisamment de doutes pour que nous le renvoyions au Ministère.[8]

Cette erreur en faveur de la détention et de l’enquête de cet homme n’est pas surprenante compte tenu de la réglementation restrictive en matière d’immigration des années 1930. Cependant, ce que le texte insinue (que les agents vérifiaient les carnets d’adresses, qu’ils reconnaissaient les avocats impliqués dans des affaires louches et ainsi de suite) souligne le genre de contrôle que pouvait alors subir une personne qui ne prétendait entrer qu’en tant que visiteur. Cela témoigne de l’atmosphère de soupçon (et de quelques vraies tentatives de subterfuge) entourant les migrations en général juste avant la Seconde Guerre mondiale. Les agents étaient bien sûr conscients de la pratique (encore courante) consistant à rester plus longtemps que ne le permettait un visa comme méthode d’entrée illégale dans un pays. Pour donner un peu de contexte, ce contrôle rigoureux et la détention d’un visiteur potentiel ont eu lieu à peine quelques semaines avant que le MS St. Louis ne quitte l’Allemagne.

Un homme en casquette et en uniforme se tient la main sur une rambarde en bois en regardant la caméra.
L’agent d’immigration Fenton Crosman en uniforme, 1938.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2013.1912.1)

Cet accès indirect ou inversé à l’expérience des immigrants est également précieux, car il n’existe aucun enregistrement systématique du processus créé par l’autre côté du bureau d’immigration. Il représente le point de vue des personnes cherchant à entrer au Canada. Fenton Crosman est sélectif dans ses descriptions, mais les exemples qu’il choisit sont néanmoins révélateurs. Compte tenu de la nature du travail du Ministère, ses contacts se sont parfois prolongés sur plusieurs années. Les immigrants sont arrivés, se sont installés et ont ensuite voulu commanditer des proches. Au mois de mars 1939, Fenton Crosman a écrit un rapport amusant et enthousiaste :

J’ai quitté Ottawa ce matin et, comme je suis arrivé à Joliette, au Qc, je me suis trouvé un hôtel et j’ai fait mes préparatifs pour pouvoir m’acquitter de mes tâches en campagne. Ils ont amené un cheval et une calèche, pensant que je partirais seul. Je ne suis cependant pas du genre hippique et, étant donné que je ne souhaite pas encore me suicider, j’ai persuadé le conducteur de m’accompagner...
Ma visite la plus inspirante a été celle de la ferme d’un couple slovaque d’âge moyen, arrivés ici il y à peine quelques années. Ils veulent maintenant faire venir des proches. Certes, ils n’ont pas beaucoup de biens ni d’argent, mais ils font du mieux qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Leur frugalité était apparente un peu partout et dans son empressement à me montrer ses réalisations, le vieil homme a complètement oublié ses rhumatismes et a grimpé dans la grange plus vite que je ne pouvais le suivre.[9]

Les écrits de Fenton Crosman ont une portée assez large. Ils passent de ses échanges personnels aux interactions frontalières entre les politiques d’immigration américaines et canadiennes. Le personnel des services d’immigration des deux pays a travaillé en étroite collaboration et a souvent été posté dans les ports principaux de l’autre pays (les Canadiens à New York, les Américains à Québec ou Vancouver, par exemple). Les Canadiens ont souvent observé la façon dont les Américains appliquaient les contrôles ou leur expertise (parfois douteuse) sur la façon de consolider les solutions à nos problèmes réglementaires. Même la conception de nos installations d’immigration faisait parfois référence à des exemples américains.[10] Ce genre de coopération étroite ne garantissait cependant pas un fonctionnement harmonieux. En 1938, Fenton Crosman avoue une erreur liée aux pratiques américaines.

J’apprends déjà que je me suis fait pincer sur une affaire d’hier matin. Ici, pour les agents, la grande difficulté concerne les cas de visas américains. Les étrangers qui sont aux États-Unis viennent au Canada pour obtenir un visa consulaire, leur permettant de se qualifier pour obtenir la résidence permanente aux États-Unis. Les directives du Ministère exigent un traitement spécial de ces cas, car en l’absence de documents appropriés, le demandeur pourrait ne pas être autorisé à retourner aux États-Unis et pourrait donc se retrouver coincé au Canada. Dans bien des cas, lorsqu’un étranger ne peut pas obtenir les documents qu’il doit présenter à un consul américain au Canada, il se rend à Montréal pour faire une « visite », dissimulant le véritable objectif de sa venue. J’ai eu affaire à un tel homme arrivé par train hier matin. Il a mal représenté son cas, mais, heureusement, il est revenu ce matin avec son visa américain et il a été autorisé à retourner aux États-Unis. Le Ministère n’entendra cependant pas parler de mon erreur de jugement et je suppose que l’on apprend en faisant des erreurs.
Je vais au bureau cet après-midi pour voir Charlie F. et pour que le patron me parle de mon erreur, même si tout est bien qui finit bien.[11]
Deux hommes marchent avec détermination, tenant les journaux dans une main et l’autre main dans leurs poches.
Fenton Crosman et Pierre Delgrove, Vancouver, 1950.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2013.1912.23)

Le mémoire de Fenton Crosman nous offre un accès unique et précieux aux activités du service de l’immigration et de ses agents. Ses écrits complètent les documents officiels concernant les processus et les réglementations en offrant une perspective interne, rehaussée par son humour pince-sans-rire et effacé. De ses collègues à la culture de son milieu de travail, en passant par l’application des règlements et la coopération internationale, les écrits de Fenton Crosman offrent de nombreuses pistes permettant de mieux comprendre l’histoire du Ministère de l’Immigration. Bien que son journal ne soit pas excessivement personnel, quelques petites notes font surface : des remarques au sujet d’une jeune femme avec laquelle il aimerait bien passer plus de temps, la nature tumultueuse et instable du travail d’inspecteur itinérant et comment composer avec une jambe à mobilité est réduite. Elles peuvent apporter une humanité poignante aux tâches d’immigration qui ont rempli les journées de Fenton Crosman.

Ce fut pour moi une journée des plus pénibles. J’ai été interrogé par le comité médical de l’armée, comme prévu par le surintendant, afin que je puisse enfin savoir à quoi m’en tenir par rapport à la conscription. Je suis finalement sorti à 16 h 30, tout ça pour obtenir la catégorie « E », un rejet absolu à cause bien sûr de ma jambe blessée. J’avais envie d’en pleurer, mais les gens du bureau semblaient heureux de savoir que j’allais rester.
Bon, bien, je peux rester à la maison et payer les nouvelles taxes.[12]

Il serait injuste de terminer sans poser un regard sur l’espièglerie qui a animé son écriture. La personnalité de Fenton Crosman ressort des pages à un point tel que, avec l’autorisation de sa famille, le Musée canadien de l’immigration a adopté son prénom pour sa mascotte d’ours. Pour des raisons que je dois laisser Fenton Crosman vous expliquer, l’ours est accompagné d’un puceron en peluche vêtu d’un costume élaboré :

Quand j’étais à Halifax pour rédiger mes rapports, j’étais installé à un bureau dans les locaux principaux bruyants où je n’avais aucune vie privée et nulle part où mettre mes documents personnels. Le patron m’a cependant gentiment autorisé à partager un classeur de son bureau privé. C’est là que j’ai choisi de placer mon puceron domestique, Igor, mon alter ego imaginaire, mon autre personnalité, qui ose poser des gestes interdits et jouer des tours que tout méthodiste lucide tremblerait à imaginer. Tout s’est passé pour le mieux... jusqu’à ce qu’Igor soit accusé d’entamer le whisky du patron.[13]
Un minuscule insecte en peluche avec des vêtements rouges et noirs et un chapeau noir.
« Igor », vêtu d’une tenue percutante de Lena Hardiman.
Crédit : Photo de Colin Timm

  1. Lisa Chilton et Yukari Takai, « East Coast, West Coast: Using Government Files to Study Immigration History », Histoire sociale/Social History, 48:96 (mai 2015), 9-10.
  2. Bibliothèque et Archives Canada, fonds du Ministère de l’Emploi et de l’Immigration, RG 76, volume 481, dossier 745162 privé, « Private Instructions to Port agents. Emigrants prohibited from coming to Canada unless coming by a continuous journey from the country of their birth or citizenship », Circulaire destinée aux agents d’immigration du dominion par L.M. Fortier à W.D. Scott, surintendant de l’immigration, 1er avril 1908.
  3. Pour consulter une étude de ce sujet dans un contexte plus récent, voir Mireille Paquet, « Immigration, Bureaucracies and Policy Formulation: The Case of Quebec », International Migration, février 2019.
  4. Fenton Crosman, Recollections of An Immigration Officer: The Memoirs of Fenton Crosman, 1930-1968, no 2 dans Perspectives on Canadian Immigration (Ottawa : SHIC, 1989). La citation du titre est tirée de la page 49, 21 octobre 1937.
  5. Crosman, 13.
  6. Crosman, 16 avril 1941, 141-142.
  7. Crosman, 21 mars 1940, 113-114.
  8. Crosman, 29 avril 1939, 87.
  9. Crosman, 28 mars 1939, 84.
  10. Patricia Roy, A White Man’s Province: British Columbia Politicians and Chinese and Japanese Immigrants, 1858-1914 (Vancouver : UBC Press, 1989), 57; BAC RG 76 dossier 142 partie 1; Rapport de l’inspecteur itinérant J.M. Gordon au SM A.M. Burgess, Ottawa Ont., 11 avril 1894; Partie 6 John Kennedy à W.D. Scott, Montréal Qc, 10 mai 1912. La collaboration aux points d’entrée était courante et certaines grandes installations d’immigration canadiennes, dont le Quai 21, ont été conçues en prévoyant les opérations du contingent américain.
  11. Crosman, 1er mars 1938, 57-58.
  12. Crosman, 24 juin 1942, 167.
  13. Crosman, 190.
Author(s)

Steve Schwinghamer

Un homme, vêtu d'une chemise et d'un pantalon kaki et portant un sac à dos, se tient sur un terrain rocheux.

Steve Schwinghamer est historien au Musée canadien de l’immigration et est affilié au Centre d’histoire orale et de récits numériques de l’Université Concordia. Avec Jan Raska, il a co-écrit Quai 21 : Une histoire Il s’intéresse aux politiques et aux lieux de l’immigration canadienne, en particulier au XXe siècle.