Une quarantaine de fièvre scarlatine et les aventures d’une petite fille pleine d’entrain

Christina McKay Liness Murchison, une immigrante écossaise, n’a pas laissé une petite fièvre scarlatine lui ruiner le moral. À cause de sa maladie, leur résidence familiale a été mise en quarantaine dans les premiers jours qui ont suivi leur arrivée, en 1930, à bord du Duchess of Richmond.

« Je me souviens surtout... quand mon deuxième frère est arrivé... j’avais la scarlatine. Je me souviens qu’il y avait un berceau dans la cuisine et que mon frère s’y trouvait... Toute notre maison était en quarantaine, je me souviens de ça. Une grosse enseigne rouge sur la porte, "Quarantaine". C’était horrible. Mais c’est ce qu’ils faisaient à l’époque et j’avais la scarlatine. »

Mais n’ayez crainte, Christina s’est complètement rétablie et n’a pas tardé à faire des bêtises. Elle s’est remémoré certaines des fameuses escapades d’enfance qu’elle a eue dans le quartier.

« Il y avait une petite maison en bas de la rue, bordée d’une haie. Nous pensions que c’était une maison hantée... Nous voulions y entrer et voir ce qu’il faisait. Mais c’est tout; ça nous a attiré des ennuis... jeter des pommes aux fenêtres...! J’ai toujours été une petite démone. »

Elle a conclu avec des mots qui devraient maintenant nous être familiers, des mots repris par presque tous les immigrants dont j’ai partagé l’histoire : « Mes frères et moi sommes très proches... et je pense que je suis une personne chanceuse. »

Nous vivons une période très difficile, mais j’espère que tout le monde arrive à trouver quelque chose qui donne le sentiment d’être chanceux. J’espère que ce quelque chose est d’être en bonne santé, d’avoir une communauté forte et une famille qui vous couvre d’amour, que vous soyez un ange ou une petite démone, comme Christina.

Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (00.06.22CM)

Author(s)

Carrie-Ann Smith

Carrie-Ann Smith est la Vice-présidente, responsable de la mobilisation du public du Musée canadien de l’immigration du Quai 21. Elle a joint la Société du Quai 21 durant l’été 1998 et a vu l’organisation se développer à partir d’une idée pour devenir d’abord un centre d’interprétation puis, un musée national. Bien qu’elle ait occupé plusieurs postes au Musée, la collecte et le partage d’histoires ont toujours été ce qu’elle aime le plus. Et c’est toujours vrai !