Souvenirs de quarantaine : du grillage à poules et une mère patiente

Mike Sumner est arrivé au Canada en mars 1963, à l’âge de six ans. Sa famille et lui se sont cependant retrouvés en quarantaine parce que sa sœur avait attrapé la rougeole.

« J’ai parlé à mon père et il pense que nous y sommes restés environ 3 à 4 semaines, explique Mike. Les murs en briques et les barreaux des fenêtres.

« Ma sœur a en fait attrapé la rougeole pendant notre traversée. Sur le bateau, je suppose. Quand nous sommes arrivés ici, elle était déjà vraiment malade. Je me souviens avoir monté une colline - pour aller la voir à l’hôpital... Puis nous avons tous été mis en quarantaine. »

Les quartiers d’hébergement et de détention du Quai 21 offraient une grande salle ambulatoire où les gens pouvaient prendre l’air. Mike se souvient d’avoir vu du grillage à poules et des barreaux.

« J’ai des souvenirs très vifs de la... de la fenêtre avec du grillage à poules. Vous savez cette sorte de grillage à poules en forme de diamant qui se trouve aux fenêtres, et des barreaux.

« Je suis assez certain que ma mère a ressenti un certain stress. Est-ce que je me souviens de l’avoir entendue se plaindre, s’énerver ou quelque chose du genre? Non, pas du tout. »

Carrie, la sœur de Mike, s’est complètement rétablie et bien vite, ils étaient en route vers Toronto.

Pour moi, ce qui ressort des souvenirs de Mike, c’est sa mère qui a fait preuve de courage pour les enfants, sans se plaindre. Aux mamans et aux papas, je dis : « Tenez bon! »

Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (11.09.09MS)

Author(s)

Carrie-Ann Smith

Carrie-Ann Smith est la Vice-présidente, responsable de la mobilisation du public du Musée canadien de l’immigration du Quai 21. Elle a joint la Société du Quai 21 durant l’été 1998 et a vu l’organisation se développer à partir d’une idée pour devenir d’abord un centre d’interprétation puis, un musée national. Bien qu’elle ait occupé plusieurs postes au Musée, la collecte et le partage d’histoires ont toujours été ce qu’elle aime le plus. Et c’est toujours vrai !